Saint-Jean-de-Luz : Une enseignante poignardée à mort
Saint-Jean-de-Luz : Une enseignante poignardée à mort par un élève « possédé par le diable ».
L’enseignante est décédée après avoir été blessée dans la ville de Saint-Jean-de-Luz, vers 10 heures ce matin, lorsque l’élève, âgé de 16 ans, a fait irruption dans la classe et l’a poignardée.
L’élève en question, qui s’est plaint d’être « possédé par le diable », a attaqué au couteau la victime devant une classe bondée dans une école.
Le bain de sang s’est déroulé ce matin dans l’école privée catholique romaine Thomas d’Aquin à Saint-Jean-de-Luz, sur la côte atlantique du sud-ouest.
« Une leçon d’espagnol était en cours, lorsque l’élève a lancé une attaque frénétique contre l’enseignante », a déclaré une source chargée de l’enquête.
L’enseignante d’espagnol assassinée était âgée d’une cinquantaine d’années et enseignait à l’école « depuis plusieurs années », a déclaré une source à Saint-Thomas d’Aquin. « Elle était très appréciée et respectée ».
L’élève de 16 ans a été maîtrisé avant l’arrivée de la police et des services d’urgence, mais il était trop tard pour sauver la vie de l’enseignante, qui a succombé à ses blessures.
L’école privée, qui compte environ 1000 élèves, a été placée en confinement immédiatement après l’attaque, jusqu’à ce que l’élève agresseur soit emmené par la police.
« Elle a été poignardée à la poitrine », a déclaré la source, sans nommer ni l’agresseur ni la victime.
L’agresseur s’est levé de son siège pendant l’heure de cours, tenant une arme blanche entre des feuilles de papier, a déclaré un élève aux médias locaux.
Il avait bloqué la porte de la classe avant de s’élancer de son siège et d’enfoncer le couteau de 10 cm dans le sternum de sa victime.
Le garçon a ensuite quitté la classe, tenant toujours l’énorme lame en se cachant dans une pièce voisine.
Lorsque la police l’a retrouvé, le garçon – inconnu de la police mais ayant des antécédents de problèmes de santé mentale – tenait des propos incohérents, affirmant qu’il était « possédé par le diable », selon une source chargée de l’enquête.
Il est entendu que le jeune homme a également affirmé entendre des voix, qui lui disaient d’abattre son professeur.
« Les autres élèves savent que l’agresseur avait des problèmes psychologiques », a déclaré la source.
Un élève qui a assisté au meurtre a déclaré que l’agresseur « était normalement très calme, mais qu’il prenait des médicaments contre le stress ».
Le témoin a déclaré au journal local Sud Ouest : « Nous l’avons vu sortir quelque chose de son sac, un objet entouré de papier.
« Puis il s’est dirigé vers la porte. Nous avons pensé qu’il voulait aller aux toilettes. En fait, il en a bloqué l’accès.
« Le professeur était alors au tableau noir, près de cette porte. Il s’est alors retourné et a porté un coup avec ce qui ressemblait à un tournevis, au niveau de la gorge. Nous avons entendu un cri, puis plus rien ».
Il y a alors eu une « panique immédiate » car « tout le monde a essayé de sortir par une porte menant à une autre classe ».
« D’autres avaient tellement peur qu’ils étaient tentés de sauter par la fenêtre. Nous ne savions pas si tous les élèves avaient pu s’échapper.
« Avant de sortir, nous avons vu l’assaillant rester debout, son arme à la main – il la brandissait.
« Nous avons croisé un professeur principal dans le couloir et nous lui avons dit de courir. Les autres classes avaient été alertées.
« Apparemment, les étudiants ont été rapidement mis en sécurité. Nous voulions sortir du campus – pour aller le plus loin possible. »
Il a précisé que des unités spécialisées avaient été mobilisées pour s’occuper du « bien-être psychologique » de toutes les personnes liées à l’école.
Le procureur Jérôme Bourrier a déclaré : « Je peux confirmer qu’il y a bien eu une attaque au couteau et que la victime vient de décéder ».
Bien que les détails concernant la victime doivent encore être confirmés officiellement, on dit qu’elle serait âgée d’une cinquantaine d’années.
L’élève a poignardé l’enseignante dans le sternum et lorsque les autorités sont arrivées, elle avait fait un arrêt cardiaque.
La sénatrice des Pyrénées-Atlantiques Frédérique Espagnac a déclaré qu’elle « condamnait totalement cet acte de violence contre un enseignant » et a envoyé son soutien à l’enseignant et à sa famille.
Vincent Bru, élu local, s’est dit « horrifié » après avoir appris l’incident, ajoutant que le quartier n’est « pas connu pour être violent ».
La région est également « réputée » pour sa « qualité d’enseignement », a-t-il déclaré, ajoutant : « Je pense à tout le personnel enseignant, qui doit être effrayé par cette nouvelle ».
Le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a déclaré aux journalistes que les responsables politiques apportaient leur soutien à la « communauté éducative » : « J’ai du mal à imaginer le traumatisme que cela peut représenter.
